Photography was my first love in the 70s and the temptation to hold a Nikon F1 in my hands was much greater than having a brush and a palette. I had and i still have great admiration for photographers like Guy Bourdin for his extraordinary fashion photographs and Jeanloup Sieff for his very unconventional images.

I discovered thanks to the music of Frank Zappa and his records covers, the magic of infrared color film rendering which has always fascinated me and which I used most frequently until the closure of Kodak and the advent of digital.

What interest me in photography is its opposite, that is to say trying by distorted color, unusual angle of view and blur to distort the subject in order to achieve an image as much as possible remote from its primary meaning. I transform reality in order to communicate the feeling I had in contact with the subject I photograph.

Depicting reality as it is, never interested me and how can I know for sure how it really looks like?  Since ultimately it only exists in me through the impressions it inspires me.

Therefore, I did not consider the arrival of digital photography as a disaster but as an opportunity to distance myself even further from reality and this time without limits.

La photographie à été mon premier amour dans les années 70 et la tentation de tenir entre mes mains un Nikon F1 était bien plus grande que celle d’avoir un pinceau et une palette.

J’avais et j'ai toujours une grande admiration pour des photographes comme Guy Bourdin pour ses extraordinaires photographies de mode et Jeanloup Sieff pour ses image peu conventionnelles .

Je découvrais grace à la pochette de disque Hot Rats de Frank Zappa  la magie du rendu des films infrarouge couleur qui m’a toujours fasciné et que j’utilisais le plus souvent jusqu’à la fermeture de Kodak et l’avènement du digital .

Ce qui m’intéresse dans la photographie c’est son contraire, c’est-à-dire essayer par l'utilisation de couleurs insolites, d'angles de vue particuliers et de floue de distordre le sujet afin de réaliser une image le plus possible éloigné de sa signification première.

Je transforme la réalité afin de communiquer la sensation que j’ai eu au contact du sujet que je photographie.

Dépeindre la réalité telle est ne m’intéresse pas et comment puis-je savoir comment est elle en réalité puisqu’en définitive elle n’existe en moi que par les impressions qu’elle m’inspire.

C'est la raison pour laquelle je n'ai pas considéré l'arrivée de la photographie numérique comme une catastrophe mais comme une opportunité de m’éloigner encore plus de la réalité et cette fois sans limites.