The Blue Ghost By Patrick Mimran

The Blue Ghost By Patrick Mimran

Patrick Mimran
By Patrick Mimran

Nov 11, 2022, 02:09:44 PM

 

The main idea behind The Blue Ghost is to underline the absurdity of the art market’s valuation of most of contemporary artists by pricing one of my paintings at the highest price ever asked for by a living artist.
As it seems, the main motivations of many of today’s art collectors, (unfortunately are found among the biggest and most influential ones), are to first speculate to make a profit, and secondly to enjoy notoriety through their purchase, leaving aside their love or knowledge, if any, for what they buy.

With The Blue Ghost, I am happy to offer them both a huge notoriety through the opportunity to acquire a unique work of art for a purchased price ever reached for a living artist, and also an everlasting posterity as an art collector. The best of both worlds.

The transformation of what used to be a serious art market now becoming a playground for rich collectors where each player, art critics, art dealers, artists, museum directors and curators are for most of them pretending not to see this new reality poses a very serious threat for the future of arts and culture.

Why?

Because it gives visibility and material comfort only to the artists which are chosen, in the loop and a party to the self-proclaims art world which is at the end an art microcosm led by a few players who decide which artist should be in and at what price and which one should stay out.

A world in which artists are only valued as commodities; a world in which aesthetics no longer includes the voice of others. This choice is being made most of the time with the aim of creating a fashion a trend and  making a quick return on investment outside of any historical, qualitative or esthetical consideration.

At the light of this new paradigm an artist should feel free to evaluate any of his work at the price he wants and to sell it in the market accordingly.

That’s the artist's choice and risk to set the threshold of his asking price based on the level of pain he would have to deprive himself of it.
And for the collector to have the final decision to agree on it and make the purchase according to his own taste and the love he has for this work outside of any mercantile consideration. 

The artist’s self-evaluation of the selling price of his work out is not making the art market more absurd than it already is.

The money invested in The Blue Ghost is not less secure that it would be in any other contemporary artist.

It is a vote of empowerment for any artist refocussing on his work, outside of a market which has been one of inclusion and exclusion based on monetary speculation, and not aesthetic value.

Let us not forget that the great collectors and patrons of the last centuries to whom we owe our cultural heritage bought or commissioned works from artists out of taste and not out of a desire to speculate, whether they were the Medici, the Rothschilds, Lauder, Rockefeller, Cardinal Mazarin or Louis XIV to name a few, it is thanks to them that the best works of the greatest artists have come down to us, a piece of advice to today's collectors.

Finally let me give some advice to the great collectors of today if you want to work for culture as you seem to want to do, then behave like them.

 

 

L'idée principale derrière The Blue Ghost est de souligner l'absurdité de la valorisation par le marché de l'art de la plupart des artistes contemporains en fixant le prix d'une de mes peintures au niveau le plus élevé jamais demandé par un artiste vivant. Il semblerait que les motivations premières de nombreux collectionneurs d'art d'aujourd'hui (malheureusement parmi les plus grands et les plus influents) soient d'abord de spéculer pour faire du profit, et ensuite de jouir de la notoriété que leur apporte la publicité engendrée par leurs achats en laissant de côté s’ils en ont l’amour ou la connaissance des œuvres d’art qu'ils achètent.

 Avec The Blue Ghost, je suis heureux de leur offrir à la fois une énorme notoriété par l'opportunité que je leur donne d'acquérir une œuvre d'art unique pour un prix d'achat jamais atteint par un artiste vivant, accompagné d’une postérité éternelle en tant que grand collectionneur d'art. En deux mots le meilleur des deux mondes.

La transformation de ce qui était autrefois un marché d’art sérieux est devenu un terrain de jeux pour riches collectionneurs où chaque acteurs, maisons de vente, critiques d'art, marchands d'art, artistes, directeurs de musées et commissaires d’expositions font pour la plupart semblant de ne pas voir cette nouvelle réalité, cette attitude d’autruche hypocrite soulève à mon sens beaucoup de questions d’ordre éthique et pose une réelle menace pour l'avenir des arts et de la culture.

Pourquoi ?  

Parce qu'il ne donne de la visibilité et du confort matériel qu'aux artistes qui sont choisis, inclus dans le club et qui font partie du monde de l'art autoproclamé qui n’est en réalité qu’un microcosme nombriliste. La vérité est que ce microcosme n’est dirigé que par quelques acteurs qui décident quels artistes doivent y être inclus et à quel prix et lesquels doivent y demeurer étranger. Cette nouvelle réalité dans laquelle les plasticiens ne sont valorisés que comme des marchandises, est un monde dans lequel l'esthétisme et le talent n’a souvent plus sa place et dont les œuvres qui souvent manquent de substance sont défendues par des concepts infantilisants ou de longues descriptions pédantes pour snob.

In fine le choix de ces heureux élus se fait la plupart du temps dans le but de créer une mode une tendance et d'avoir un retour sur investissement aussi rapide que possible en dehors de toute considération historique, qualitative ou esthétique.

À la lumière de ce nouveau paradigme, un artiste devrait se sentir libre d'évaluer n'importe laquelle de ses œuvres au prix qu'il souhaite et de la vendre librement sur le marché. C'est le choix et le risque de l'artiste de fixer le seuil du prix demandé pour sa création en fonction du niveau de douleur qu'il aurait à s'en séparer, et pour le collectionneur de prendre la décision de l’acquérir en fonction de son propre goût et de l’amour qu’il porte pour cette œuvre en dehors de toute considération mercantile.

L'auto-évaluation par l'artiste du prix de vente de son œuvre ne rend pas le marché de l'art plus absurde qu'il ne l'est déjà.

L'argent investi dans The Blue Ghost n’en est pas moins bien placé qu'il ne le serait dans n'importe quelle autre œuvre contemporaine.

C'est un devoir d'émancipation pour tout artiste qui se respecte que de se recentrer sur son travail et de rester étranger à ce marché qui est celui de l'inclusion et de l'exclusion basé sur la spéculation, et non sur la valeur artistique.

N’oublions pas que les  grands collectionneurs et mécènes des siècles derniers à qui l’on doit notre héritage culturel achetaient ou commandaient des œuvres aux artistes par goût et non par désir de plus-value qu’il s’agissent des Médicis des Rothschild de Rockefeller de Lauder du cardinal Mazarin de Louis XIV pour ne nommer que quelques-uns et c’est grâce à eux que les  meilleures œuvres des plus grands artiste sont parvenu jusqu’à nous. 

Enfin permettez-moi de donner un conseil aux grands collectionneurs d’aujourd’hui si vous voulez œuvrer pour la culture comme vous semblez vouloir le faire, alors comportez-vous comme eux .